Actionnaire majoritaire et Président d’Inoxia, Edward d’État préfère réfléchir et diriger à plusieurs plutôt que seul. En 2018, il a proposé à Amandine Placin et Marie Bonnard d’intégrer l’actionnariat de l’agence. Deux ans après, quelle est sa vision pour Inoxia et comment fonctionne ce trio ?
Edward d’État : "Proformats est un bureau de fabrication créé en 1990 pour assurer la réalisation d’outils de communication. Assez vite, nous avons eu envie avec Philippe Barre de rapprocher nos compétences complémentaires entre l’agence Inoxia, qu’il dirigeait alors, et Proformats.
En 2009, nous avons formalisé cette synergie en partageant des locaux à Cenon. Nous étions en pleine sortie de crise post-2008 et nous cherchions un modèle économique plus fort pour affronter les difficultés. Tout de suite, notre idée s’est avérée fructueuse. Les équipes ont appris à travailler ensemble en s’apportant beaucoup. Et le fait de constituer une équipe commune de 40 personnes nous a permis d’aller prospecter des budgets plus importants."
E.d’E. "Oui bien sûr. Les équipes d’Inoxia et de Proformats partagent un plateau de 350 m². Cette proximité favorise naturellement les échanges. Toutes les compétences sont regroupées et accessibles à chacun : conseil, création, développement et projets, studio, PAO, exé, épreuvage, pôle 360°, pôle numérique, bureau de fabrication...
Voyant que cette synergie fonctionnait, j’ai proposé d’entrer dans le capital d’Inoxia en 2015, pour m’impliquer davantage. Puis j’en suis devenu actionnaire majoritaire en 2016 car Philippe Barre souhaitait se désengager de l’agence; il n‘était plus dans l’opérationnel depuis plusieurs années déjà."
E.d’E. "Je pars du principe que décider et réfléchir, c’est bien, mais à plusieurs c’est mieux ! Et j’ai eu raison car ce que nous entreprenons tous les jours ensemble, je n’aurais pas pu l’accomplir seul. Chacun de nous 3 a son domaine d’intervention. Nous partageons la direction opérationnelle avec Amandine, devenue Directrice générale associée. En tant que Directrice conseil associée, Marie est plus en charge du développement et des réponses aux appels d’offres, du suivi conseil de grands comptes. Je donne un maximum de latitude à Amandine pour qu’elle gère l’activité quotidienne et les ressources humaines de l’agence. Pendant le confinement, c’est elle qui a réparti l’activité entre les équipes, suivi et mis en place les mesures gouvernementales."
E.d’E. "Pas toujours ! Il faut accepter que les décisions soient partagées et ne pas revenir dessus. Mais c’est aussi une force, chacun apportant ses envies et son enthousiasme. La démarche de labellisation LUCIE, par exemple, vient d’Amandine et de Marie, elle est portée en interne par Marie."
E.d’E. "Comme toutes les entreprises, je pense : les débuts ont été chaotiques, mais très vite, chacun s’est mis en ordre de bataille pour répondre aux clients et assurer la continuité de service.
Le vendredi et le lundi, nous anticipions. Dès le mardi, la quasi-totalité des collaborateurs étaient partis chez eux avec un ordinateur et les dossiers sous le bras. Le mercredi, cela fonctionnait déjà. Ensuite, Amandine et moi avons beaucoup travaillé avec les membres du CSE pour accompagner le confinement puis le retour dans les bureaux. Il fallait à la fois protéger nos collaborateurs tout en maintenant la qualité des réponses apportées à nos clients. Grâce à ce dialogue permanent entre nous tous, je pense que nous y sommes parvenus."
E.d’E. "À vrai dire, j’apprends tous les jours ! À être agile et à l’écoute des clients, à les orienter dans leurs demandes. Contrairement à la fabrication où nous manions des ratios et des données techniques, rien n’est préétabli pour définir une création, une stratégie ou une réflexion autour d’un positionnement. C’est de la matière grise, de l’expérience, de la curiosité. Ce sont aussi les compétences des 26 collaborateurs intégrés de l’agence. Avec tout ce qu’ils apportent, je me projette facilement dans l’avenir."
... ou avec covoiturage, tram, bus et train. En participant au Challenge de la Mobilité organisé par l’Ademe et le Club de la mobilité Nouvelle-Aquitaine, Inoxia est en cohérence avec ses valeurs et sa démarche RSE : promouvoir les modes de transports alternatifs à la voiture individuelle.
Dès 2008, Inoxia travaille sur le projet Darwin afin de concrétiser ses ambitions écologiques et d’investir un lieu en phase avec son positionnement d’agence de communication responsable. Le Darwin Éco-système est devenu l’emblème d’une activité économique du XXIe siècle, innovante et citoyenne.
