La sobriété est une notion forte qui a encore plus de sens de nos jours. Elle devrait être le moteur de toutes nos actions et prises de décisions, y compris dans le secteur du numérique avec ses multiples impacts environnementaux, sociétaux et des usages en hausse. Et ce n’est pas la démocratisation des IA génératives et conversationnelles qui va arranger les choses.
Pour tendre vers un numérique plus responsable il existe différents leviers. Lorsqu’il s’agit de la création ou la refonte d’un projet web, d’une appli ou d’un logiciel, un des premiers concepts d’éco-conception à mettre en place est une sobriété fonctionnelle.
Il n’est pas rare de recevoir un appel d’offres ou un cahier des charges avec un périmètre fonctionnel ambitieux. Un premier travail, dirigé sous l’œil d’un expert UX, consiste à analyser et éventuellement remettre en question la demande. Une étape importante à réaliser dès le début d’un projet.
Chaque fonctionnalité doit être évaluée afin de savoir si elle correspond à un usage et une attente des utilisateurs cibles.
Les équipes d’Inoxia appliquent la règle des 3 U : utile, utilisable, utilisé.
Souvent cette richesse dans la demande vient d'une peur de manquer quelque chose, ou d'être persuadé qu’une fonctionnalité sera forcément utilisée.
C’est pour cela que dans le cas d’une refonte il est important de pouvoir analyser l’existant et se pencher par exemple sur les statistiques d’usage des fonctionnalités, la consultation des contenus, les habitudes constatées dans le domaine concerné, etc.
Fortes de cette analyse, les équipes d’Inoxia jouent leur rôle de conseil pour discuter de la pertinence de certains souhaits exprimés par l’annonceur. Ce dialogue, recentré sur les utilisateurs cibles, permet au commanditaire de mieux comprendre les orientations proposées.
Un autre aspect est d’auditer l’ensemble des parties prenantes du projet. Il arrive qu’un cahier des charges soit réalisé par la vision d’une personne ou par le prisme d’une équipe issue d’un seul pôle. Les besoins émis sont alors souvent biaisés et ne tiennent pas toujours compte des usages ou attentes des différentes personnes concernées : utilisateurs finaux, gestionnaires de contenus, commerciaux, etc.
Selon la structure il est parfois intéressant d’échanger avec la DSI (direction des systèmes d’information) qui peut donner des contraintes techniques ou à l’inverse mettre en lumière une fonctionnalité existante à exploiter au lieu de partir sur un nouveau développement.
Que ce soit un site, une application ou un logiciel, les services numériques doivent rester centrés sur l’utilisateur final. D’où le nom anglophone « User centric » donné à cette approche de l’expérience utilisateur (UX).
Pour chaque fonctionnalité, il est important de se poser les questions en gardant toujours en tête cette prise en compte « user centric » :
Cette première étape est un pilier de l’éco-conception et permettra à coup sûr de réduire le périmètre initial du projet et le rendre ainsi plus efficient.
Car oui, rendre un site plus simple à l’usage n’est pas au détriment de l’expérience utilisateur, bien au contraire.
Plus une interface est riche en fonctionnalités et plus l’internaute est confronté à des choix, des éléments de frictions potentiels qui peuvent le décourager, voire même provoquer un rejet de l’ensemble.
70% des fonctionnalités demandées par les utilisateurs ne sont pas essentielles et 45% ne sont jamais utilisées
Constat de Frédéric Bordage dans son ouvrage
« Écoconception web / les 115 bonnes pratiques »
À l’inverse, une interface simple et claire avec des fonctionnalités minimalistes permet souvent de s’approprier bien plus rapidement le service ou le contenu proposé.
Ce ne sont ici que quelques exemples avec des analyses et prises de décisions assez simples. On se retrouve parfois face à des fonctionnalités bien plus complexes à analyser et à juger, comme des systèmes de filtres ou recherche multicritères avancés, des liaisons à des services externes non optimisés, des besoins exprimés en gestion très lourds, complexes, etc.
Cette sobriété fonctionnelle appliquée à un projet digital engendre des impacts positifs sur plusieurs aspects :
Certains bénéfices sont sur le long terme. Il faut simplement accepter en début de projet un travail plus approfondi afin de pouvoir arriver à ces résultats et inclure cette notion dès le départ.
Pour un site existant, effectuer un travail d’éco-conception et de sobriété fonctionnelle reste pertinent, cela demande simplement souvent plus de temps et de ressources que si cela avait été appliqué en début de projet.
Pilier de l’éco-conception, la sobriété fonctionnelle fait partie de l’expertise, conseils et recommandations de l’agence Inoxia auprès de ses clients.
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